
Se présentant sous forme de jerrican, La Jerry Bass répond à des critères de jeu et d’esthétique.
Après plusieurs prototypes à base de plaques d’aluminiums et structures en bois, c’est au détour d’un amas d’objets métalliques que l’idée prend un nouveau tournant. Deux jerricans d’essences de la seconde guerre mondial se retrouve au milieu d’un salon pour être étudié comme caisse de résonance d’une basse.
Construire un instrument qui fonctionne en métal. Les premiers tests de jouabilité de la “numéro Zéro” montra que le jerrican était bien trop volumineux pour permettre de regarder son manche et retrouver ses repères sur la main rythmique. De plus la pièce rattachant manche/micro/chevalet (pièce monobloc en chêne) présenta des irrégularités de mesure et un poid déséquilibrant la basse.
De ce fait le jerrican fût scindé en trois pour perdre en épaisseur (ce qui implique de souder en suite les deux parties de la caisse).
Et pour résoudre le problème de la pièce en chêne, une solution précise et économique, acheter une basse d’occasion et découper le corps.
Donner un jeu agréable. Une foie les pièces finis et vernis, les éléments de la basse se visent sur le jerrican, et les réglages de justesses finissent par un test effectuer par un bassiste de formation permettant de validé le kiff de l’objet.
Faire un bel objet. Aprés le prototype fonctionnel et concret (mise à part une résonance en acoustique faible), la problématique est de réalisé une nouvelle version résolvant tout les problèmes d’esthétisme: trou pour faire passé le corps à faire disparaitre, encoche pour micro épousant bien ces derniers, cas par cas pour chaque trait en prenant en compte les bosses dans le jerrican parce que c’est stylé, faire rouiller les soudures pour un meilleur trompe l’oeil, etc…

La Jerry Bass n’est qu’une basse et un jerrican, mais procure un jeu à la résonance métallique, des sonoritées à découvrir et à exploiter, un regard flatté de voir ce qui lui plait, et profite au recyclage d’instruments abandonnés sur le net ainsi que de patrimoine historique.
Et en vrai ça fait tellement Brooklyn.